Elle est située à une cinquantaine de mètres au Nord-Ouest du portail du Château, de l’autre coté de la rue de Caucriaumont dans un terrain appelé la « Demi-Lune » au lieu-dit « La Garenne »
C’est une glacière du type maçonnée, en pierres calcaires provenant des carrières locales, elle est intégrée dans une butte naturelle couverte de végétation, située à la base d’un coteau. à forte pente appelé la « Petite Montagne » (anc. Mont de Caucry). Pour pénétrer dans cette glacière, on trouve tout d’abord un premier sas en rocaille de forme carré de 2,20m sur 2,20m. C’est la partie visible de l’extérieur, ce sas comporte une ouverture en façade qui servait probablement au remplissage de la glacière, et était ensuite refermé.
Sur le coté droit orientée vers le Nord-Est, la porte d’entrée bien à l’abri du bas de la colline, afin d’éviter toute entrée d’eau dans la glacière.
A l’intérieur du sas une seconde porte permettait d’entrer dans l’unique couloir conduisant à la cuve, ce couloir rectiligne et axé sur la coupole, descend en pente douce sur une longueur de cinq mètre, sa forme et sa hauteur sont constantes mais sa largeur diminue légèrement vers le fond. Il était recoupé vers le milieu de sa longueur par une porte intermédiaire, formant ainsi un second sas son plafond est renforcé par quelques fers qui sont très oxydés. L’extrémité de ce couloir arrive sur la partie supérieure de la cuve au niveau maximum de remplissage
La cuve circulaire d’une profondeur de 3,20m est tronconique, sa conicité est faible, le petit diamètre se situant vers le fond. Celui-ci est constitué par le terrain naturel sablonneux donc très perméable. En effet le fond de cuve avait une grande importance, car il permettait l’évacuation de l’eau de fusion, très préjudiciable à la bonne conservation de la glace. (la cuve a un volume d’environ 20 m3)Le raccordement du couloir avec la coupole, est appelé « la lunette » , il était aussi fermé par une porte formant un troisième sas, ces dispositions permettaient de limiter au maximum les entrées d’air extérieur (source principale de réchauffement d’une glacière). Toutes les portes étaient en bois, elles sont aujourd’hui disparues il ne reste que quelques gonds encore scellés dans la maçonnerie. Une banquette permet de cheminer sur tout le pourtour supérieur de la cuve.
Celle-ci est surmontée d’une coupole sphérique légèrement aplatie, réalisée en pierres soigneusement appareillées, qui prolonge directement les parois verticales. Sur place, on peut voir au plafond, un crochet qui permettait de suspendre une lanterne pendant les opérations de remplissage où d’extraction de la glace.
Bibliographie: Les Glacières Françaises, Histoire de la glace naturelle.
par Jean MARTIN Editions ERRANCE PARIS 1997.
plan , photos et description par Alain BINET décembre 1998.