La « Brèche » prend sa source dans la plaine Picarde au Canton de Froissy, entre les villages de La Neuville St Pierre et de Reuil sur Brèche, au lieu dit « La Fontaine au but » par 110 m d’altitude. C’est une rivière de sources, dont les eaux tranquilles ne gèlent jamais du fait que certaines de ces sources jaillissent dans le lit même..
C’est le plus constant des affluents de l’Oise, son cours sinueux atteint environ 51 km,. il reçoit plusieurs « rus » et deux affluents principaux sur sa rive gauche, qui sont l’Arré (longueur 15 km,) et la Béronnelle (longueur 10 km),
Elle tient son nom du mot d’origine germanique « Brecha » (fracture) qui signifie en Français: passage, ouverture, du fait de l’espace étroit où coule la rivière dans sa basse vallée entre la « Montagne de Monchy » (anc. Mont de Caucry), et la colline de Laigneville.
Cette vallée entre Clermont et Villers Saint Paul, peu pénétrable dans l’Antiquité, était jadis réputée pour sa fraîcheur, son pittoresque et sa fertilité et méritait le joli nom de « Vallée Dorée » qui lui fût attribué.
Son débit, est évalué entre 1200 et 1300 l/seconde en eaux ordinaires. Au siècle dernier elle actionna jusqu’à 49 moulins, dont celui de Monchy qui était le quarantième depuis la source.
Arrivant à Monchy, la rivière pénétrait dans le parc du Château, et s’y divisait en deux bras au lieu dit « Le Fourchet » par 33 m d’altitude. La petite Brèche partait à l’ouest sur le territoire de Nogent vers le moulin « Coquille » (Ets BURTON), et la grande Brèche à l’est délimitait les communes de Nogent et Monchy, et actionnait le moulin de Monchy avant d’aller retrouver le moulin « JACOB » de Villers St Paul (La Moulinière) .
Avec la création de la nouvelle route Nationale 16 en 1966, la Brèche fût complètement détournée, et canalisée à l’ouest de la route. Dans le parc son lit fût remblayé, mais la limite des communes et des arrondissements, (maintenant fictive) resta la même.
Alain Binet, décembre 1999