Petit historique du village
Monchy est un des plus anciens lieux habités du Beauvaisis.
C’était un fundus (domaine gallo-romain) appartenant à un nommé Moncius
On retrouve l’origine du nom de la commune au Xème siècle, Monchy s’appelait alors « Monciaco Villa ». A cette désignation s’est ajouté vers 1240 le nom du Saint Patron de la paroisse ce fut alors « Monciacum sancti Eligii » devenu « Monchy Saint Eloi » vers 1373.
Sous la révolution elle a été dénommée Monchy Eloi, puis de nouveau Monchy Saint Eloi.
En 1539 le seigneur de Monchy était Jean de Marigny, député de la paroisse à l’assemblée de Creil pour la réforme des coutumes du baillage de Senlis.
A cette époque, le domaine du Château appartenait à l’abbaye Royale du Parc aux Dames qui le céda ensuite à un certain Denis BODIN qui rencontra des difficultés financières. Le domaine fût saisi, vendu judiciairement et adjugé à Louis LECLERC qui devint Seigneur de Monchy, et entreprit la construction du Château vers 1620.
La population de la commune était de 156 habitants en 1720 et de 832 en 1962.
La commune compte deux hameaux : « Candilly » et « Caucriaumont » et un écart proche du centre: « le Moulin et le Château »
Ces deux hameaux ont pour origine des domaines gallo-romains :
Candilly le fundus de Cantiliacum, et Caucriaumont celui de Caucriacum
Un moulin beaucoup plus ancien a deux tournants existait à proximité de Caucriaumont, mais, il se trouvait sur la commune de Laigneville, il fut intégré au domaine du Château à plusieurs périodes.
Le territoire est parcouru du nord au sud par le chemin départemental 62, qui relie la R.N 31 à Nogent par Liancourt et Mogneville, et qui pénètre dans le village par l’étroit passage existant entre les deux collines.
En outre, depuis 1966 Monchy est traversé par une partie de la déviation de la R .N 16, qui rencontre elle-même la voie industrielle de la rive droite de l’Oise, par un échangeur situé partiellement sur la commune.
En 2007 cette déviation fût élargie à quatre voies, et un vaste échangeur réalisé au niveau de Caucriaumont, permettant ainsi un accès direct à cette Route Nationale en toute sécurité.
La colline de Monchy est constituée par du calcaire grossier qui fût extrait jadis dans plusieurs carrières pour fournir de la pierre à bâtir. Elle est entourée de sables glauconieux, (plusieurs sablonnières ont existées), alors que les sols de la vallée sont constitués de quelques terres d’apport et de tourbe dans le Marais. (on procéda à l’extraction de celle-ci à partir de 1798, date de partage des terrains communaux). Après l’arrêt d’exploitation des carrières, certaines furent utilisées pendant plusieurs décennies, comme champignonnières.
Vers 1830, les 388 hectares de la commune, comprenaient : 200 ha de terres labourables, 4 ha de vignes, 7 ha de vergers, 45 ha de prés, 11 ha de potagers et jardins d’agrément et 92 ha de bois. Comme dans toute la France, à la fin du XIX ème siècle, les vignes furent atteintes par le phylloxéra et durent être entièrement arrachées. Dès lors, on fabriqua du cidre pour remplacer le vin.
A cette époque, de nombreux habitants fabriquaient des chaussons et des galoches * à leur domicile, leur production était ensuite collectée par un voiturier qui les portait vers les fabriques de Liancourt.
Raison pour laquelle, la commune fût surnommée « Monchy la Galoche » (sorte de sabots avec dessus en cuir, et semelles de bois)
Alain Binet le 5/1/2009